En bref
- Donald Trump annonce des droits de douane de 100 % sur les importations chinoises dès le 1er novembre.
- Le dollar américain fléchit face aux principales devises, sauf le yen japonais.
- Le cours de l’or atteint un nouveau sommet, dépassant 4 070 $ l’once ce lundi matin en Europe.
- Les marchés actions américains progressent dans un climat incertain, malgré la fermeture des marchés obligataires pour Columbus Day.
- L’EUR/USD se stabilise autour de 1,1600, tandis que le GBP/USD reste sous pression.
Nouvelle escalade commerciale entre Washington et Pékin
La semaine débute sous haute tension sur les marchés financiers, à la suite des déclarations de Donald Trump. L’ancien président américain a annoncé vendredi soir son intention d’imposer des droits de douane de 100 % sur l’ensemble des importations chinoises, une mesure sans précédent qui pourrait s’appliquer dès le 1er novembre 2025. Cette annonce a été publiée sur son réseau Truth Social, en réaction à ce qu’il qualifie de posture commerciale « extrêmement agressive » de la Chine.
Dans son message, Trump précise que ces sanctions s’appliqueront uniquement pour les États-Unis, même si d’autres partenaires occidentaux feraient face aux mêmes restrictions commerciales de la part de Pékin.
Le dollar recule, les marchés actions résistent
Cette déclaration soudaine a provoqué un retournement du sentiment de marché. Le dollar américain a connu une forte pression vendeuse en fin de semaine dernière, abandonnant plus de 0,5 % vendredi, mettant fin à une série de quatre séances consécutives de hausse. Ce lundi matin, l’indice du dollar (DXY) tente un modeste rebond autour de 99,00 dans les premiers échanges européens.
Dans le détail des performances, la devise américaine s’est montrée particulièrement faible face au yen japonais, enregistrant une baisse de 0,21 %. Elle a également cédé du terrain face à l’euro, au franc suisse et à la livre sterling, mais conserve un léger avantage sur le dollar canadien et le dollar néo-zélandais.
Les contrats à terme sur indices américains s’inscrivent néanmoins en hausse, affichant des gains de 1 % à 2 %, tandis que la bourse de New York et le Nasdaq resteront ouverts ce lundi, malgré la fermeture des marchés obligataires à l’occasion de Columbus Day.
L’or au sommet face à la montée des tensions
Le cours de l’or profite largement de cet accès d’aversion au risque. Après une forte correction jeudi dernier, le métal jaune a rapidement rebondi pour clôturer en hausse vendredi, avant de poursuivre son ascension ce lundi. En séance européenne, l’once d’or (XAU/USD) s’échange à un nouveau record historique, au-delà de 4 070 $.
Cette envolée reflète les inquiétudes croissantes sur le climat géopolitique et le retour de scénarios protectionnistes aux États-Unis, à l’approche de l’élection présidentielle.
Évolution des principales paires de devises
Sur le marché des changes, la paire EUR/USD peine à confirmer les gains de vendredi, oscillant autour de 1,1600. En France, l’attention reste focalisée sur la présentation imminente du budget 2026 par Sébastien Lecornu, tout juste reconduit à Matignon par Emmanuel Macron.
La livre sterling reste fragile, évoluant légèrement sous 1,3350 face au dollar. Les opérateurs attendent la publication des données de l’emploi britannique mardi, fournies par l’Office for National Statistics.
Enfin, la paire USD/JPY connaît une dynamique haussière marquée. Après une chute de plus de 1 % vendredi, le taux de change a ouvert avec un gap haussier, franchissant rapidement le seuil de 152,30 en séance européenne, en hausse de 0,7 % sur la journée.
Une semaine sans indicateurs majeurs mais sous haute tension
Le calendrier économique de ce lundi ne comporte aucun indicateur majeur, laissant les mouvements de marché guidés principalement par le sentiment de risque. Dans ce contexte incertain, l’or pourrait rester soutenu, tandis que les devises refléteront les anticipations sur la politique américaine et les relations internationales.
La hausse de la volatilité sur les marchés de change, combinée à l’incertitude politique croissante à Washington, pourrait maintenir les investisseurs en position d’attente, en particulier avant les prochaines décisions des banques centrales et les échéances électorales majeures.











