En bref
- Les plafonds de revenus pour bénéficier de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) évoluent dès août 2025.
- Les revenus de 2023 servent de référence pour déterminer l’éligibilité.
- Les montants de l’aide sont revalorisés de 1,7 %.
- Le versement interviendra mi-août 2025, automatiquement pour la plupart des familles.
Chaque mois d’août, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) apporte un soutien financier aux familles confrontées à la hausse des dépenses liées à la scolarité. En 2025, cette aide publique évolue sensiblement : le gouvernement a annoncé un resserrement des critères de ressources tout en revalorisant les montants versés.
Des plafonds de revenus revus pour cibler les foyers modestes
À partir de la rentrée 2025, l’accès à l’ARS dépendra plus strictement des revenus déclarés pour l’année 2023. Les familles dépassant les nouveaux plafonds fixés ne pourront plus percevoir cette aide. Le dispositif a été ajusté pour concentrer les versements sur les foyers à revenus modestes ou intermédiaires, dans un contexte d’inflation persistante et de coûts scolaires en hausse.
Cette orientation, confirmée par une publication officielle du gouvernement, s’inscrit dans une politique de redistribution plus sélective. L’objectif est d’assurer une équité renforcée entre les ménages, tout en maintenant un accompagnement efficace pour les plus fragiles.
Les nouveaux plafonds de ressources pour 2025
Le nombre d’enfants à charge reste le principal paramètre du calcul. Plus une famille compte d’enfants, plus le plafond de revenus autorisé s’élève. Ces limites, désormais applicables pour la rentrée 2025, sont les suivantes :
- 28 444 € pour un enfant à charge
- 35 008 € pour deux enfants
- 41 572 € pour trois enfants
- 48 136 € pour quatre enfants
- + 6 564 € par enfant supplémentaire
Ces seuils représentent les revenus nets imposables maximums de l’année 2023 pour bénéficier du versement prévu à l’été 2025.
Application pratique et contrôle des revenus
L’éligibilité repose sur un croisement automatique entre les données fiscales et familiales. Si les ressources dépassent les plafonds, la CAF ou la MSA rejette la demande. Dans le cas contraire, l’aide est accordée, sous réserve que l’enfant soit inscrit dans un établissement scolaire.
Cette méthode, bien que rigoureuse, permet de mieux cibler les foyers réellement éligibles. Elle s’adapte également aux situations spécifiques : séparations, gardes alternées ou déménagements peuvent être pris en compte pour ajuster le calcul.
Conditions d’attribution et âge des enfants concernés
Pour toucher l’ARS, il faut avoir au moins un enfant âgé de 6 à 18 ans inscrit dans un établissement scolaire, public ou privé.
- Les enfants entrant en CP avant 6 ans nécessitent un certificat de scolarité.
- Ceux âgés de 16 à 18 ans doivent fournir une attestation de poursuite d’études à la CAF.
Ces obligations garantissent la conformité du dispositif et évitent tout versement indû.
Revalorisation des montants de l’allocation en 2025
Malgré des critères plus stricts, le gouvernement a confirmé une hausse des montants de l’ARS pour compenser la progression du coût du matériel scolaire.
Les montants prévus pour août 2025 sont :
- 423,48 € pour un enfant de 6 à 10 ans
- 446,85 € pour un enfant de 11 à 14 ans
- 462,33 € pour un adolescent de 15 à 18 ans
Cette augmentation de 1,7 % par rapport à 2024 reflète la volonté de maintenir le pouvoir d’achat des familles éligibles.
Versement automatique à partir de la mi-août
Le versement de l’allocation interviendra, comme chaque année, durant la seconde quinzaine d’août.
Les familles déjà connues des services de la CAF n’ont aucune démarche à effectuer : le versement est automatique.
Seuls les parents d’enfants de plus de 16 ans doivent confirmer la poursuite d’études au début de l’été pour déclencher le paiement.
Dans les cas particuliers (changements familiaux, foyers recomposés, déménagements), la procédure reste simple et rapide afin d’éviter toute interruption de versement.
Une réforme qui traduit une volonté d’ajustement social
Ce recentrage de l’ARS s’inscrit dans un effort de rationalisation des aides publiques.
La hausse du coût de la vie oblige l’État à mieux cibler les bénéficiaires, tout en adaptant les aides à la réalité économique des foyers.
Si cette évolution exclut certains ménages du dispositif, elle permet de préserver le pouvoir d’achat des familles qui en dépendent le plus.









